Tous les Collaborateurs ne sont pas des monstres.
Ils ont commencé par être des enfants. Comme Guillaume Berkeley, élevé dans un
monde à part, une ile anglo-normande, un château sans fantôme, un frère ainé et
adulé et puis un jour l’arrivée d’une jeune fille qui détruit tout sur son
passage. D’abord l’enfance. Puis les croyances. Et l’espérance. Guillaume
Berkeley n’a pas vingt ans, il quitte son havre de paix et débarque à Paris.
Mauvaise idée, mauvais moment. La guerre est là, les Allemands aussi. Guillaume
lie connaissance avec des gens très comme il faut. Ils se nomment Drieu la
Rochelle et Rebatet, mais aussi Brasillach et les Luchaire, père et fille.
Guillaume Berkeley a un ami, à moins que cela ne soit une conscience, Simon
Bloch prend ses jambes à son coup en laissant à son protégé le choix des armes.
Guillaume cache des juifs dans un appartement majestueux, mais qui s’en
rappellera quand viendra le temps de la rétribution ? Un roman
époustouflant de Nicolas d’Estienne d’Orves qui signe là l’une des meilleures
surprises de cette rentrée littéraire !
Stéphanie
des Horts
Nicolas d’Estienne d’Orves, Les
Fidélités successives,
Albin Michel, août 2012, 720 pages, 23,90 €
Nicolas d’Estienne d’Orves est né en 1974. Après cinq ans de pensionnat, des études de lettres et des stages dans le milieu de l’opéra, il embraye sur le journalisme et collabore pendant cinq ans au Figaro Littéraire et à Madame Figaro. Il a également travaillé sur France Musique, dont il a été renvoyé pour blasphème et pornographie (si si!).
Il est aujourd’hui critique musical (classique) au Figaro et à Classica, et chroniqueur au Figaroscope.
A partir de 2001, il a beaucoup (trop?) publié : nouvelles (Le Sourire des enfants morts, Le Regard du poussin, La Sainte famille), essais (Les aventures extraordinaires de l’opéra, Bulletin blanc, Quoi dire quand?, Jacques Offenbach), romans (Un été en Amérique, Rue de l'autre monde; Les derniers jours de Paris)… Parmi ses romans, Othon a reçu le prix Roger-Nimier 2002, Fin de Race le prix Jacques Bergier, Les Orphelins du mal sont traduits en 13 langues. Dans le récit intitulé Je pars à l'entracte (NiL éditions), il s'adresse à un ami mort. Son dernier né, Les Fidélités successives, est une fresque romanesque sur les errements d'un jeune homme dans le Paris de l'occupation.
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